La coqueluche est une maladie respiratoire hautement contagieuse en 2024 causée par la bactérie Bordetella pertussis. Elle affecte principalement les enfants, mais peut toucher aussi les adultes. Bien que souvent bénigne chez l’adulte, elle peut s’avérer grave voire mortelle chez le nourrisson non vacciné. Dans cet article, nous allons découvrir quels sont les symptômes de la coqueluche, en quoi consiste le traitement, combien de temps cette maladie est-elle contagieuse, et comment se fait le diagnostic.
Symptômes de la coqueluche
Phase catarrhale
La coqueluche commence généralement par une phase appelée phase catarrhale. Cette première phase dure environ une à deux semaines et se manifeste par des symptômes similaires à ceux d’un rhume classique. On observe :
- Éternuements fréquents
- Nez qui coule
- Légère fièvre
- Toux légère mais persistante
Bien souvent, cette toux est peu spécifique pendant la phase catarrhale, rendant difficile le diagnostic précoce de la coqueluche. Malheureusement, c’est également durant cette période que la personne est la plus contagieuse.
Phase paroxystique
Après la phase catarrhale, la coqueluche entre dans ce qu’on appelle la phase paroxystique. Cette phase, qui peut durer de deux à six semaines, est marquée par des quintes de toux sévères et répétées. Ces quintes de toux se caractérisent par leur intensité et leur fréquence, parfois jusqu’à 15 fois en une journée.
Les poussées de toux sont si violentes qu’elles peuvent provoquer des vomissements ou un épuisement profond chez le patient. On entend souvent un son caractéristique, une sorte de “chant du coq”, lorsque la personne reprend brusquement sa respiration après une série de quintes.
Traitement de la coqueluche
Antibiotiques
Le principal traitement pour la coqueluche implique des antibiotiques, tels que l’érythromycine ou l’azithromycine. Ce traitement vise à éradiquer la bactérie responsable de la maladie pour réduire la gravité des symptômes et diminuer la contagiosité.
Il est crucial de commencer le traitement dès que possible, idéalement pendant la phase catarrhale, afin de maximiser son efficacité. Si le traitement est commencé tardivement, il ne réduira pas autant la durée ni la sévérité des symptômes, mais il aidera tout de même à prévenir la propagation de la maladie.
Soulagement des symptômes
Outre les antibiotiques, plusieurs autres mesures peuvent être prises pour soulager les symptômes de la coqueluche. Cela comprend :
- Hydratation adéquate : boire beaucoup de liquides pour éviter la déshydratation causée par les quintes de toux et les vomissements.
- Repos suffisant : garantir un repos complet permet au corps de récupérer plus rapidement.
- Utilisation d’un humidificateur : l’air humide peut apaiser les voies respiratoires irritées et réduire la toux.
Les médicaments antitussifs et décongestionnants ne sont généralement pas recommandés, surtout chez les jeunes enfants, car ils n’offrent pas de réel bénéfice et peuvent même aggraver certaines situations.
Contagiosité de la coqueluche
Période de contagion
La maladie qu’est la coqueluche peut se propager très facilement, particulièrement en milieu scolaire ou familial. Une personne infectée est habituellement contagieuse dès le début de la phase catarrhale, soit environ une semaine avant que les quintes de toux caractéristiques apparaissent.
Sans traitement antibiotique, une personne reste contagieuse pendant environ trois semaines après le début des quintes de toux. Cependant, avec un traitement antibiotique approprié, la période de contagion est considérablement réduite et la personne n’est plus généralement contagieuse après cinq jours de traitement.
Modes de transmission
La coqueluche se transmet principalement par des gouttelettes respiratoires émises lorsqu’une personne infectée tousse, éternue ou parle. Le contact étroit ou prolongé avec une personne malade accroit le risque de transmission.
C’est pourquoi il est essentiel d’isoler les personnes atteintes de coqueluche et de suivre rigoureusement le traitement antibiotique prescrit. La vaccination reste toutefois la meilleure prévention contre cette maladie contagieuse.
Diagnostic de la coqueluche
Signes cliniques
Le diagnostic initial de la coqueluche repose fortement sur l’observation des signes cliniques, notamment l’apparition des quintes de toux violentes et répétées. Les médecins examinent aussi l’historique médical du patient et vérifient s’il y a eu des contacts récents avec des personnes présentant des symptômes semblables.
Bien que les signes cliniques soient souvent suffisants pour suspecter la coqueluche, un diagnostic définitif nécessite souvent des tests en laboratoire.
Test PCR et cultures bactériennes
Le diagnostic de la coqueluche peut être confirmé par des méthodes de laboratoire. Le test PCR (réaction en chaîne par polymérase) est une méthode couramment utilisée parce qu’elle donne des résultats rapides et précis. Ce test détecte le matériel génétique de la bactérie Bordetella pertussis dans un échantillon de mucus prélevé dans le nez ou la gorge du patient.
En plus du test PCR, des cultures bactériennes peuvent également être réalisées. Bien que moins courantes en raison du temps nécessaire pour obtenir les résultats, elles restent une méthode fiable pour confirmer le diagnostic.
Enfin, des analyses sanguines spécifiques peuvent parfois être effectuées pour détecter des anticorps contre la coqueluche, bien que leur utilisation soit moins routinière.
Phase de convalescence
Durée
La phase de convalescence de la coqueluche peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Durant cette période, les épisodes de toux deviennent progressivement moins fréquents et intenses. Cependant, il est courant que certains symptômes persistent, notamment la fatigue et une sensibilité accrue aux infections respiratoires.
L’achèvement du traitement antibiotique et des soins de soutien sont cruciaux pour faciliter la guérison complète et réduire le risque de complications.
Précautions post-maladie
Même après la fin des principaux symptômes, il est important de continuer à prendre des précautions. Cela inclut :
- Éviter les irritants pulmonaires tels que la fumée de cigarette et les produits chimiques forts.
- Maintenir une bonne hygiène respiratoire.
- Assurer une alimentation équilibrée et riche en vitamines pour renforcer le système immunitaire.
Rester vigilant et attentif aux rechutes potentielles aide grandement à gérer la période de convalescence.