La ligature des trompes est une méthode contraceptive permanente. Elle consiste à bloquer ou couper les trompes de Fallope pour empêcher les ovules d’atteindre l’utérus. Cela permet ainsi d’éviter une grossesse non désirée. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les caractéristiques de cette intervention, les critères pour en bénéficier, la procédure médicale, les possibles effets secondaires et les alternatives disponibles.
Principes et mécanismes de la ligature des trompes
Les trompes de Fallope sont deux canaux situés dans le bassin féminin permettant aux ovules de descendre vers l’utérus pour y être fécondé par un spermatozoïde. Pour empêcher la rencontre entre ces deux éléments, et ainsi stopper toute possibilité de conception, la méthode de la ligature des trompes consiste à obstruer ces canaux.
Il existe plusieurs techniques pour réaliser cette opération :
- L’utilisation d’un dispositif permanent comme des clips ou des anneaux, qui vont comprimer les trompes;
- Le cautériser, c’est-à-dire brûler les trompes grâce à une décharge électrique;
- L’ablation totale ou partielle des trompes de Fallope.
Toutes ces techniques sont mises en œuvre afin de rendre très difficile voire impossible la réparation chirurgicale ultérieure des trompes. Il s’agit donc d’une intervention définitive, qui doit être mûrement réfléchie avant d’être mise en œuvre.
Qui peut bénéficier de la ligature des trompes ?
La ligature des trompes est une intervention réservée aux femmes présentant certains critères :
- Être âgée de plus de 35 ans : cette opération est généralement proposée aux femmes ayant atteint cet âge minimum afin de limiter les risques de regret du choix de cette méthode contraceptive permanente;
- Avoir déjà eu des enfants : il est conseillé aux femmes n’ayant pas encore conçu de ne pas opter pour cette solution et d’envisager d’autres méthodes contraceptives comme le stérilet ou la pilule contraceptive. La ligature des trompes est principalement utilisée par les femmes ayant atteint leur souhait en matière de maternité;
- Avoir une contre-indication à l’utilisation d’autres méthodes de contraception : certaines femmes peuvent développer des problèmes de santé en lien avec l’utilisation d’autres contraceptifs. Dans ce cas, ils peuvent se voir proposer une ligature des trompes.
Il est important de noter que cette intervention n’est pas recommandée aux femmes souffrant de certaines affections médicales, telles que les infections pelviennes sévères ou les maladies inflammatoires pelviennes. Une consultation médicale approfondie est alors nécessaire pour déterminer si la ligature des trompes est appropriée.
Comment se déroule l’intervention ?
Laparoscopie
La technique la plus couramment utilisée pour réaliser une ligature des trompes est la laparoscopie. Cette intervention chirurgicale minimale invasive permet d’accéder aux trompes de Fallope grâce à de petites incisions pratiquées dans le bas-ventre. Le médecin utilise ensuite un instrument muni d’une caméra, appelé laparoscope, pour observer les trompes et effectuer les manipulations nécessaires.
En général, cette opération dure moins d’une heure et peut être réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation. Une anesthésie générale ou locale avec sédation est pratiquée selon le cas.
Essure
En alternative à la laparoscopie, certaines femmes peuvent bénéficier de la méthode Essure, qui consistait en l’implantation de petits ressorts métalliques au niveau des trompes afin de provoquer leur obstruction par formation de tissu cicatriciel. Cependant, ce dispositif a été retiré du marché en raison de nombreux effets indésirables et problèmes de santé associés. D’autres techniques moins invasives sont en cours d’étude pour remplacer cette méthode.
Quels sont les risques et les effets secondaires possibles ?
Comme toute intervention chirurgicale, la ligature des trompes comporte certains risques :
- Infection : les infections locales au niveau des points d’incision sont généralement bénignes et peuvent être traitées rapidement avec des antibiotiques;
- Saignements : bien que rares, ils peuvent survenir pendant l’intervention ou après celle-ci. Ils nécessitent parfois une réintervention pour les maîtriser;
- Blessure accidentelle d’autres organes : le laparoscope utilisé lors de l’intervention peut endommager la vessie, l’intestin ou d’autres structures environnantes. Ces complications sont très rares et nécessitent le plus souvent une réparation chirurgicale immédiate.
En ce qui concerne les effets secondaires, il est important de souligner que la ligature des trompes n’a aucun impact sur les règles, la libido ou les hormones féminines. Certaines femmes constatent cependant une augmentation légère du flux menstruel ou des douleurs pelviennes persistantes suite à l’intervention.
Grossesse extra-utérine et risques de regret
La ligature des trompes offre un taux d’efficacité très élevé en matière de contraception, avoisinant les 99%. Cependant, il existe toujours un faible risque de grossesse ultérieure, majoritairement sous forme de grossesse extra-utérine.
Il est également essentiel de préciser que certaines femmes regrettent leur choix et se tournent vers des techniques de recanalisation des trompes ou des traitements de fertilité assistée pour avoir un nouvel enfant. Toutefois, ces procédures ne garantissent pas une réussite à 100% et peuvent être coûteuses. Voilà pourquoi cette décision doit être mûrement réfléchie avant d’être prise.
Quelles alternatives à la ligature des trompes ?
Pour les femmes qui souhaitent adopter une méthode contraceptive permanente sans passer par une intervention chirurgicale, plusieurs alternatives existent :
- Vasectomie : il s’agit de la méthode équivalente pour les hommes, moins invasive et plus facile à réaliser que la ligature des trompes. La vasectomie consiste en l’occlusion des canaux déférents, empêchant l’émission des spermatozoïdes lors de l’éjaculation;
- Stérilet hormonal : ce dispositif intra-utérin libère progressivement des hormones progestatives afin de bloquer l’ovulation, épaissir la glaire cervicale et amincir la muqueuse utérine. Bien qu’il ne soit pas définitif, ce choix offre une protection contraceptive longue durée et peut être retiré si nécessaire;
- Implant contraceptif : il s’agit d’une petite tige flexible insérée dans le bras qui diffuse un progestatif de synthèse pour inhiber l’ovulation. Semblable au stérilet hormonal, cet implant est également réversible mais offre une protection d’environ 3 ans.
D’autres méthodes contraceptives temporaires existent également, comme la pilule contraceptive, le préservatif ou encore la cape cervicale. Une discussion avec un professionnel de la santé permettra à chacune de trouver la méthode la mieux adaptée à sa situation personnelle.
Je suis actuellement en pleine phase d’interrogation. Ayant eu mes enfants et ne souhaitant plus en avoir, mon mari et moi sommes en plein questionnement sur ce sujet. Si vous me lisez, n’hésitez pas, pour celles et ceux qui en ont envie, de me laisser un commentaire. N’hésitez pas à partager votre vécu avec la communauté des Croziflettes ! Vos commentaires peuvent en effet être utiles pour plusieurs personnes, qui comme nous, sont en train d’aborder le sujet !